Une émission de France Culture parmi d’autres a retenu mon attention, « Cessons de voir tout en noir : en finir avec le « biais de négativité« .
Selon les différentes études sur le sujet, nous avons tendance à retenir plus les mauvaises nouvelles que les bonnes, à être plus affecté par une perte que satisfait du gain équivalent.
Ce biais, que certains disent héréditaire, pollue notre quotidien, les mauvaises nouvelles nous empêchant de savourer les bonnes, de prendre le plaisir de vivre, d’éprouver de la joie.
Ce biais de négativité a été mis en lumière par Paul Rozin and Edward B. Royzman l’article Negativity Bias, Negativity Dominance, and Contagionparu dans Personality and Social Psychology Review en 2001 – une recherche dans un moteur permet de trouver le pdf.

Leur introduction :
«  Nous émettons l’hypothèse qu’il existe un biais général, basé à la fois sur les prédispositions innées et sur l’expérience, chez les animaux et les humains, pour donner plus de poids aux entités négatives (par exemple, les événements, les objets, les traits personnels). Cela se manifeste de 4 manières: (a) puissance négative (les entités négatives sont plus fortes que les entités positives équivalentes), (b) gradients négatifs plus raides (la négativité des événements négatifs croît plus rapidement avec leur approche dans l’espace ou dans le temps que la positivité des événements positifs, (c) dominance de la négativité (les combinaisons d’entités négatives et positives donnent des évaluations plus négatives que la somme algébrique des valences subjectives individuelles ne le prédirait), et (d) différenciation négative (les entités négatives sont plus variées, produisent plus représentations conceptuelles complexes et engager un répertoire de réponses plus large).
Nous examinons les preuves de cette taxonomie, en mettant l’accent sur la dominance de la négativité, y compris les sources littéraires, historiques, religieuses et culturelles, ainsi que les littératures psychologiques sur l’apprentissage, l’attention, la formation des impressions, la contagion, le jugement moral, le développement et la mémoire. une variété de comptes théoriques du biais de négativité. Nous suggérons que 1 caractéristique des événements négatifs qui les rendent dominants est que les entités négatives sont plus contagieuses que les entités positives. »

Nous pouvons voire devons compenser, comme nous y encourage John Tierney et Roy F. Baumeister les auteurs de The Power of Bad (and how to overcome it ?), cité dans cette même émission de France Culture.

Interview dans CBS de l’un des auteurs :

A retenir notamment la règle des 4 :

    • 4 bonnes choses surmontent 1 mauvaise

    • 4 compliments compensent 1 critique négative.

« Pourquoi sommes-nous dévastés par un mot de critique même s’il est mélangé à des éloges somptueux? Parce que nos cerveaux sont câblés pour se concentrer sur les mauvais. Cet effet de négativité explique les choses grandes et petites: pourquoi les pays entrent dans des guerres désastreuses, pourquoi les couples divorcent, pourquoi les gens refusent les entretiens d’embauche, comment les écoles échouent aux étudiants, pourquoi les entraîneurs de football jouent stupidement au quatrième rang. Toute la journée, le pouvoir du mauvais régit l’humeur des gens, conduit des campagnes marketing et domine l’actualité et la politique. »

Tel est le début de l’introduction de « Power of bad » pas encore traduit en français.
Dans la même lancée que leur précédent ouvrage, Le pouvoir de la volon